lundi 5 mars 2012

FRELONS ASIATIQUES - suite


Suite à notre récent article, nous avons reçu 2 précisions que nous tenons à vous transmettre :

D'abord notre ami Jo GONZALES nous écrit :

"Dans le groupe de Toulouse en Transition que j’ai lancé à Toulouse, il y a une personne qui est apiculteur et travaille avec le Museum d’histoire naturelle de Paris. Il m’a transmis récemment une des dernières études officielles sur le frelon asiatique.
Dans ce document la dangerosité du frelon est relativisée, d’autre part son piégeage est considéré comme contre productif.
La stratégie reconnue comme la plus efficace est la destruction totale de la colonie, et il est recommandé aux apiculteurs de regrouper leur ruches pour diminuer la pression sur chacune d’elle.
D’autre part il y a maintenant un consensus dans les milieux scientifiques et naturalistes pour admettre qu’il n’est pas possible d’éradiquer le frelon asiatique mais qu’il faudra vivre avec. Il est donc souhaitable de ne pas laisser subsister l’idée que l’on peut l’éradiquer, par contre les études portent actuellement sur les actions permettant de limiter les populations et leurs impacts négatifs.
Bonne lecture,"

Quelques extraits ci-dessous :
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Tous les observateurs s’accordent sur le fait que le frelon à pattes jaunes n’est pas agressif et qu’il est possible d'observer son nid à 4 ou 5 m de distance sans risque. Les rares personnes piquées l’ont été en tentant de détruire un nid ou en touchant une ouvrière par inadvertance. La piqûre si elle est douloureuse n’est pas plus dangereuse que celle d’une guêpe mais les personnes allergiques au venin d’Hyménoptères doivent bien sûr rester très prudentes.
Même si les individus isolés de frelon à pattes jaunes ne sont pas particulièrement agressifs
envers l'homme, si les frelons deviennent nombreux devant les ruches, le risque de piqûre
s'accroît en cas d'intervention de l'apiculteur.
Beaucoup plus importants sont les risques lorsque l'on dérange les frelons en secouant le nid ou son support ou que l'on s'en approche trop près, volontairement ou par accident. Les colonies du frelon à pattes jaunes étant plus importantes que celles du frelon européen, les attaques ont plus d'ampleur. Néanmoins, dans les secteurs où s'est installé cet insecte, le Ministère de la Santé ne relève, depuis 2005, ni augmentation du nombre des cas de piqûres d'Hyménoptères, ni aggravation de leurs conséquences sanitaires.

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Le frelon à pattes jaunes a une très forte capacité d’adaptation et de dispersion. Les méthodes de lutte actuelles, qui sont peu efficaces et ont un impact sur le reste de l’environnement, risquent de  desservir nos espèces locales en faveur de ce dernier. En effet, les pièges sont peu sélectifs et d'autres espèces, autochtones, sont capturées et détruites. Dans l’attente de nouvelles découvertes et de méthodes de lutte spécifiques, le MNHN donne certaines recommandations consultables sur son site :
- Éviter le piégeage des femelles fondatrices de frelon à pattes jaunes. Détruire certaines
fondatrices à cette période ne fait que laisser la place à d’autres.

 

Ensuite, Annabelle POINSOT, chargée de mission Agenda 21,  nous transmet l'information suivante, qui a les mêmes origines :

 

Frelon asiatique : rappel des "bonnes pratiques" de piégeage

L'Office pour les insectes et leur environnement (Opie) et France Nature Environnement (FNE) mettent en garde contre les pratiques de piégeage des frelons asiatiques. Depuis l'arrivée de ce frelon prédateur d'abeilles, de multiples pièges "maison" sont plébiscités pour capturer les reines fondatrices et limiter la propagation de l'insecte.

Constitués de bouteilles plastiques modifiées contenant des mélanges sucrés et alcoolisés, ces pièges ne sont pas sélectifs selon les travaux du Muséum National d'Histoire Naturelle (MNHN). "Ils capturent et tuent de très nombreux insectes non ciblés. De plus, ils n'ont aucun impact réel sur les populations de Frelon asiatique qui restent équivalentes dans les zones piégées par rapport à des zones sans pièges", rappelle FNE.
L'Opie et FNE appellent donc à un arrêt de ce type de pratiques de piégeage et conseillent de s'abstenir de tout piégeage préventif, de ne pas pratiquer de piégeage printanier (très faible impact sur le nombre de colonies en été) et de piéger de fin juillet à mi-novembre, uniquement à proximité des ruchers attaqués pour faire diminuer la pression de prédation en utilisant comme appât le jus de cirier (plus « sélectif » que la bière).

"Certains pièges sont faits de telle façon que les insectes attirés ne s'engluent pas dans l'appât, que les insectes plus gros que le Frelon asiatique ne peuvent pas entrer et que les plus petits que lui peuvent s'échapper", précise FNE.

Ainsi, votre information sera plus complète et surtout plus pertinente !

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